LES ARMES TUENT
Les armes tuent
Et l'un de ceux à s'en féliciter était Charlie Kirk qui déclarait que cela " valait la peine d'accepter quelques décès par arme à feu chaque année afin de pouvoir bénéficier du deuxième amendement ". Sans doute lui était-il impossible d'imaginer qu'il ferait partie de ces " quelques " morts acceptables. Ironie du sort, il est parti en accord avec ses idées ! Un martyr donc comme le clame l'extrême droite européenne ? Un chrétien évangélique, d'assez fraiche date, qui prônait l'amour des autres et la tolérance ?
Que nenni. Défenseur du port d'armes à feu, traditionnaliste, anti IVG, homophobe, nationaliste, climatosceptique, colporteur de fake news et un des grands acteurs de la victoire de Trump grâce à son utilisation des outils numériques pour conquérir la jeunesse et ses débats avec de étudiants aux idées contraires aux siennes qu'il savait parfaitement écraser par son habileté oratoire. Bien sûr on ne tue pas quelqu'un parce qu'il a des idées contraires aux nôtres. Mais on ne renvoie pas non plus, même si l'on est pas dans le registre de la violence physique, un journaliste qui souligne que " les pensées haineuses mènent à des paroles haineuses qui à leur tour mènent à des actes haineux ". Ni un autre journaliste qui pose des questions sur le contrôle des armes à feu sur le campus. Et ce, quand on laisse dire à Elon Musk que " la gauche est un parti de meurtre. "Les armes tuent
Melissa Hortman assassinée chez elle, ainsi que son mari, par arme à feu pour avoir défendu l'IVG et le contrôle des armes à feu. Une martyre ? En tout cas les Démocrates n' ont pas utilisé ce terme et n'ont jamais accusé les Républicains d'être responsable de ce meurtre.Les armes tuent
Même détenues par des forces de l'ordre, les armes tuent des innocents. Robert Fortson jeune aviateur abattu par un policier à son domicile à cause d'une erreur sur la personne . Un martyr lui aussi . La communauté noire souvent prise pour cible à cause de sa couleur doit le penser fortement.Les armes tuent
Et aussi tous ces jeunes américains et américaines morts sous les balles lors de tuerie scolaire ou autre tuerie de masse. Quoi de commun avec toutes les victimes évoquées? D'abord leur innocence. Ensuite la violence généralisée qui caractérise l'ère trumpiste et en fait sa marque, même si l'ADN des Etats Unis est porteur de brutalité. Mais aussi des différences entre elles dont la première, Charlie Kirk, participait de très près à cette vision pour le moins populiste et autoritaire de la société américaine.